Culture de macadamia au Burundi, une des opportunités pour la promotion de la politique de l’exportation !
L’économie de la République du Burundi est basée sur l’agriculture avec 90% de la population vivant grâce au secteur agropastoral. Les principales cultures industrielles rencontrées sont le caféier, le théier, le cotonnier, le palmier à huile et la canne à sucre.
De nouvelles cultures industrielles potentielles d’exportation comme le macadamia, la stévia, l`anacardier, le patchouli et autres cultures à huiles essentielles ont été introduites et évaluées au Burundi. Il y a aussi d’autres cultures telles que le ricin, le chia, le neem, la vanille, l’orge et le millet dont les essais sont installés dans les différentes zones agroécologiques du Burundi.
En 2018, le Gouvernement du Burundi a défini le Plan National de Développement du Burundi (PND), qui est l’expression empirique du développement du Burundi à l’horizon 2018-2027. Le premier pilier consiste à la modernisation de l’agriculture comme composante essentielle de la transformation de la structure de l’économie. Son orientation stratégique est de redynamiser les secteurs porteurs de croissance. L’objectif à long terme de ce plan vise à rétablir les équilibres structurels de l’économie burundaise à travers le renforcement de l’autosuffisance alimentaire et la diversification des exportations à travers la promotion des entreprises agro-industrielles, commerciales et extractives.
Le Gouvernement a, par conséquent, dans un passé proche, considéré l’introduction de la production des noix du Macadamia dans le pays comme une stratégie visant à diversifier les sources de croissance économique. L’Institut des Sciences Agronomiques du Burundi (ISABU) à travers son Plan de Développement de la Recherche Agricole a lui aussi formulé son objectif stratégique qui vise à améliorer, diversifier et intensifier les productions des cultures industrielles pour augmenter les produits d’exportation répondant aux exigences du marché et le revenu des ménages agricoles.
Ainsi le Gouvernement Responsable et Laborieux a manifesté sa grande volonté de promouvoir des cultures génératrices de revenu avec le slogan umunwa wose uronke ico urya n’umufuko wose uronke amafaranga (que chaque bouche ait à manger et Que chaque poche ait de l’argent, traduction littérale).
Qu’en est-il de la culture de macadamia au Burundi ?
La distribution des plants de macadamia pour les tests d’adaptabilité a commencé pendant la campagne de 2007-2008. Une distribution de grande envergure a ensuite été effectuée en 2014-2015 où environs 50.000 plants de macadamia ont été distribués. D’après le rapport d’état de lieux de la culture de macadamia effectué par les chercheurs de l’ISABU en 2016, on estimait qu’au moins 34.550 plants de macadamia ont bien repris dans tous les sites de production. Suivies par les provinces de Gitega, Cibitoke et Rutana, les provinces de Kayanza, Kirundo et Ngozi viennent en tête par rapport aux autres provinces où la culture de macadamia a été introduite.
Le Macadamia peut être associé à d’autres cultures vivrières et permet à économiser les ressources foncières. En même temps, Macadamia peut améliorer l’environnement naturel puisque la plante est toujours verte et son système d’enracinement profond contribue à conserver les sols en prévenant l’érosion des sols, en particulier sur les pentes raides.
L’introduction et la promotion de la culture du Macadamia permettront de diversifier les filières d’exportation afin de contribuer à lutter contre la pauvreté rurale, d’améliorer les finances de l’Etat et de protéger l’environnement.
Que retenir de Macadamia ?
Plantes ayant des fruits à coque typique des zones tropicales dotés de qualités nutritionnelles nombreuses et utilisés dans les industries alimentaires et cosmétiques. La noix de Macadamia renferme 76% d’huile.
Pourquoi s’intéresser à la culture du macadamia au Burundi ?
Le macadamia est une culture commercialement importante pour son fruit. La noix de macadamia est la plus chère au monde, se détaillant à plus de 50 dollars américains le kilogramme (50$/Kg). L’une des raisons de l’attractivité est qu’il faut seulement trois ans pour qu’un arbre commence à produire. En plus, le macadamia a une bonne longévité de la production, car un arbre peut fournir des récoltes substantielles pendant 100 ans.
Des opportunités de marchés sont disponibles notamment au Kenya, en Tanzanie, en République démocratique du Congo, en Europe, en Afrique du Sud, aux Pays-Bas, en Pologne, au Vietnam et en Chine.
Le Kenya est le troisième producteur mondial de noix de macadamia, après l’Australie et l’Afrique du Sud, avec des exportations totales d’environ 8 600 tonnes d’amandes par an. Ce produit est consommé dans les lieux touristiques, les aéroports, les hôtels, les bars, etc… Dans cette perspective, la plante de macadamia est une source de revenus importante.
Bienfaits de la noix de macadamia
La noix de macadamia est un fruit sec oléagineux contenant des vitamines (A, B1, B2, E) et des acides gras (Oméga 3). Il est aussi riche en fibres, acides aminés, protéines, glucides, l’acide palmitoléique et oligo-éléments. Réputée pour ses propriétés antioxydantes et énergétiques, elle permet de réduire le mauvais cholestérol, prévenir le diabète type II et lutter contre la fatigue.
Sa teneur en magnésium, calcium et potassium contribue au bon fonctionnement du cœur, des reins, du système nerveux mais aussi, à la régulation de la tension artérielle et à la contraction des muscles.
Grâce au phosphore, au calcium et au zinc qu’elle contient, la noix de macadamia permet de renouveler les cellules, préserver la santé des os et des dents et d’assurer la croissance des organes et le bon fonctionnement du système immunitaire. Quant à l’acide palmitoléique que renferme l’huile de noix de macadamia, il procure le bien-être et assure la longévité.
L’huile de Macadamia est l’huile la plus riche en acides gras devant les huiles d’olive, de colza et de noix (Kaijser A.et al., 2000).
Utilisation des produits de macadamia
L’huile de macadamia riche en acides gras est utilisée dans l’alimentation. Cette huile réduit le cholestérol sanguin, elle peut donc être utilisée en complément alimentaire. Ayant un goût de noisette, elle peut également être employée pour l’assaisonnement de salades ou en cuisine.
Les sous-produits de l’extraction de l’huile sont utilisés comme aliment du bétail ou de la volaille.
Plus de la moitié de la production mondiale de noix de Macadamia est destinée à la consommation sous forme de noix torréfiées et salées en accompagnement à l’apéritif.
A part l’alimentation, l’huile est principalement utilisée dans l’industrie pharmaceutique et cosmétique.
Pour ses propriétés cosmétiques, l’huile de noix de macadamia est connue pour son action nourrissante pour les cheveux et le maintien d’une peau saine, douce et brillante.
Les coques de noix de macadamia peuvent être utilisées comme combustibles.
Les composés bioactifs du macadamia ont divers avantages pour la santé telle que la prévention du cancer, des maladies cardiovasculaires, du diabète et de l’obésité (Vuong et al., 2014).
En définitif, cet arbre aux avantages multiples permettrait d’améliorer le bien-être des populations par la réduction de la pauvreté, notamment chez les populations rurales en favorisant le développement rapide d’une agriculture diversifiée. En outre, le gouvernement pourrait développer d’autres cultures industrielles tout en envisageant leurs transformations locales.
Considérant tous les vertus de macadamia, il serait pertinent d’intensifier cette culture et d’implanter les usines de transformation sur le territoire national.
Au vu des qualités nutritionnelles et de l’importance économique de macadamia, tous les entrepreneurs, les agriculteurs et les jeunes devraient adopter la culture de macadamia car macadamia peut être vendu au pays comme à l’étranger et ainsi procurer des devises.
Les opinions exprimées dans ce contenu n’engagent que la responsabilité de l’auteur.
Macadamia sont des plantes qui ont des fruits délicieux et aussi l’une des plantes qui va nous aider à garder le sol sans oublier qu’il va aussi contribuer à l’économie de notre pays. Raison pour laquelle, il faut que toute la population comprend les avantages de cette plante . Dans ce moment si toute la population a compris cette avantage elle va assurer même la protection de cette plante.