Une lutte victorieuse du peuple Burundais
C’est le 12 Mai 2017 qu’un avant-projet de révision de la constitution du Burundi est annoncé. Le projet final sera annoncé le 25 Octobre 2017. Les détracteurs du pouvoir, sans oublier les medias mafias commencèrent alors une campagne de diabolisation du gouvernement du Burundi. Au lieu d’une lecture minutieuse de la constitution, ils se lancèrent à une interprétation erronée de la dernière.
Le peuple burundais a vu le jour du 17 Mai 2018 comme une date qui devrait tailler le destin de son pays.C’est ainsi que dans une matinée, il s’est réveillé de bonne heure pour saisir cette occasion dans toute liberté, calme et en toute sérénité. Ce fut un signe éloquent d’une démocratie bien ancrée dont devraient se servir d’exemple tant de pays africains menacés par le néocolonialisme ou bien à une démocratie encore incertaine ou boitant .Avec un taux de participation de 96,24%, un taux auquel la plupart des pays ne peuvent que rêver.
Le “Oui” a remporté 73,26% et le “Non” récolte 19,34%. Malgré les cris d’alarmes faisant croire à une insécurité criante, les élections se dérouleront dans la sécurité complète. Bravo à nos forces de défenses et la police nationale qui dorment les yeux ouverts.
Depuis l’indépendance, le Burundi a pu prouver comment une révolution pouvait être faite, et c’est pourquoi ce peuple s’est écrié « Assez ! » et a commencé à marcher. Et sa marche s’est arrêtée après avoir conquis une véritable indépendance ce 17 Mai qui permettra la stabilisation des institutions démocratiques.
Le processus de révision constitutionnelle au Burundi a suscité beaucoup de fustiges, des pressions de la part de l’opposition, ainsi que d’autres organisations internationales qui se montraient comme des dupes de bonne foi d’une hypocrisie collective, habile à mal poser des problèmes pour mieux légitimer les odieuses solutions qu’on leur apporte. Les Burundais ont compris que l’amendement de la constitution ne relève que de la souveraineté de leur pays, ont pu penser clair, voir clair et décider du destin de leur patrie.
Le Burundi a réaffirmé l’esprit de triompher, de rentrer toujours victorieux, le même esprit qui a permis à ce peuple de quitter les tréfonds du désespoir pendant la période coloniale pour rejoindre les sommets de l’espérance, la croyance dans le fait que si chacun d’entre nous burundais poursuit son propre rêve, nous triomphons ou nous chutons ensemble, comme frères et sœurs d’un seul père.
Avec le vote pour le Oui, les burundais encore une fois ont montré au monde que si leur route a été dure, que si le trajet a été long, ils se sont ressaisis, ils ont lutté pour remonter la pente et ils savent au fond de leurs cœurs que le meilleur pour le Burundi est à venir.
Le peuple burundais s’étant levé très tôt le matin ,a patienté longtemps dans les files d’attentes des bureau de vote après une campagne très serrée des différents partis politiques, certains prônant pour le Ego, les autres pour le Oya. Et ils se sont certes affrontés durement, mais c’est parce que tous aiment profondément ce pays et qu’ils se soucient beaucoup de son avenir. Ils comprennent que l’essentiel est que ce pays aille de l’avant. Chacun de nous a ses opinions, ses croyances profondes. Et quand les temps sont durs, quand le pays doit prendre de grandes décisions, cela attise nécessairement les passions, cela entraine des controverses. Ces disputes qui sont les nôtres, sont la marque de notre liberté, une maturité démocratique. Personne ne doit ignorer qu’il y a beaucoup de pays où les peuples risquent leurs vies pour avoir seulement la possibilité de s’exprimer sur les questions qui comptent.
Le Burundi veut que ses enfants grandissent dans un pays débarrassé du fardeau de la pauvreté, l’instabilité des institutions, des guerres civiles, un pays qui ne soit pas affaibli par les iniquités, qui ne soit pas menacé par les puissances néo-colonialistes. Il veut léguer un pays sûr, respecté et admiré dans le monde, mais également un pays capable de façonner une paix fondée sur les promesses de liberté et de dignité pour chaque burundais.
Certes les Burundais peuvent avoir des désaccords parfois violents comme depuis l’indépendance, mais ils savent tous que le progrès n’emprunte pas toujours une route toute droite, ce n’est pas un long fleuve tranquille. Le fait de reconnaitre que le Burundi a des espoirs et des rêves communs ne suffit pas à lui seul pour sortir des impasses, ou résoudre ses problèmes. Mais c’est à partir de ce lien commun que le Burundi doit commencer.
Avec conviction que les Burundais partagent leur destin, reconnaissent que ce pays ne fonctionne que quand ils acceptent certaines obligations les uns envers les autres et les générations futures, ce qui fait la grandeur du cher Burundi, tous se réjouissent après la victoire du OUI, et les adversaires politiques qui ont défendu leurs convictions sans ambages ont accepté le verdict des urnes. La victoire du “Oui “ est aussi la leur, car après la promulgation, la nouvelle constitution régira tous les Burundais, les partisans du “Oui “ comme ceux du “Non”
Une nouvelle page va tourner, une décennie de déstabilisation des institutions démocratiques va arriver à son terme. Une longue marche est dorénavant terminée. Le renforcement des institutions, lutte contre le néo-colonialisme pour laquelle tant de Burundais civils innocents ou militaires se sont battus et sont morts s’accompagne de responsabilités autant que des droits. Ils avaient l’amour, la charité et le patriotisme.
Les Burundais n’ont jamais eu autant d’espoir. Ici on ne parle pas d’un optimisme aveugle, le genre d’espoir qui se contente d’ignorer l’énormité de la tâche à entreprendre ou les obstacles qui se dressent sur leur route, on ne parle pas ici de l’idéalisme rêveur qui leur permet de ne pas entreprendre ou d’esquiver une bataille. Ils ont toujours pensé que l’espoir est cette chose obstinée qui est à l’intérieur ,qui insiste malgré toutes les épreuves du contraire, pour croire que quelque chose de mieux leur attend pourvu qu’ils aient le courage de continuer à faire des efforts, de continuer à travailler, de continuer à se battre.
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